L'anxiété

L'anxiété peut être normale, elle ne devient une maladie que lorsqu'elle se répète très souvent ou de façon assez intense pour être mal supportée et perturber la vie quotidienne.

Elle va être favorisée par les stimulants (café, thé), l'inactivité, l'isolement, la solitude, la maladie.
Elle est calmée par certaines drogues dont la plus utilisée est l'alcool avec ses risques de toxicité et de dépendance.
Le sentiment d'insécurité n'a aucun rapport avec la sécurité réelle.





L'anxiété pathologique peut revêtir plusieurs aspects

L'anxiété généralisée
    * signes :
    -impression d'un état de danger permanent, non fondé.
    -sensation de tension musculaire, tremblement, asthénie.
    -préoccupations concernant principalement famille et situation financière.
    -inquiétude, état de nervosité permanente, réactions de sursaut.
    -difficulté d'endormissement.
    -signes dit neurovégétatifs (perturbations physiques) : dus à la décharge d'adrénaline, ils rappellent les signes de peur : gorge serrée, mains moites, tachycardie, oppression, gène abdominale, bouffées de chaleur, envie d'uriner fréquentes, tension musculaire, sécheresse de la bouche, étourdissements, sensations d'instabilité
    -la souffrance ressentie est difficilement supportable, et la répercussion sur la vie quotidienne est franche.
    - Elle est souvent appelée à tord tétanie ou spasmophilie
    * causes :
    Abaissement anormal du seuil de l'émotivité ? Perception de dangers au cours de l'enfance, ayant laissé une empreinte ? Traumatisme violent (guerres, catastrophes, etc..)

Le trouble panique
    Il se caractérise par la présence d'attaques de panique dont au moins quelques-unes unes surviennent de façon imprévisible et inattendue. Le trouble s'installe soudainement avec peur et malaise intense. Les principaux symptômes sont les mêmes que dans l'anxiété généralisée mais plus intenses et avec une peur de perdre le contrôle, de devenir fou, ou de mourir. Le trouble panique peut être accompagné d'évitement agoraphobique qui consiste à éviter des endroits ou des situations dans lesquelles le malade craint qu'il lui soit difficile de recevoir de l'aide en cas d'attaque de panique.
    près de 10% de la population adulte aurait vécu au moins quelques attaques de panique occasionnelles


la phobie sociale
    Les attaques de panique du sujet sont déclenchées par les situations sociales où le sujet a peur d'être jugé par les autres. La personne s'intéresse beaucoup à ce que son entourage et les autres en général peuvent penser d'elle.
    Le diagnostic se pose uniquement si la situation anxiogène interfère significativement avec le fonctionnement de la vie sociale de l'individu : Ë titre d'exemple, dans le cas où un étudiant doit faire une présentation orale en classe, il est normal qu'il ressente une certaine anxiété, mais si celle-ci le paralyse totalement on entre dans le pathologique. La frontière entre normalité et phobie n'est pas toujours très nette...


les phobies spécifiques
    Les attaques de panique sont déclenchées par un stimulus particulier (sang, araignées, souris, serpent, hauteur, microbes, avion, chien, etc.) ou une situation particulière (arriver en retard au travail, foule, grands magasins, ascenseurs, etc.). L'objet ou la situation est clairement défini et sa présence est perçue comme étant une menace qui entraîne invariablement une réponse d'anxiété chez la personne(panique, besoin de boire au point que nombreux sont ceux à ne pas sortir sans une bouteille d'eau). Cette problématique amène généralement le sujet à adopter des comportements d'évitement autant que faire se peut.

le trouble obsessionnel compulsif (TOC)
    Le sujet obsessionnel compulsif souffre ou bien d'obsessions, ou de compulsions, ou des deux.
    Les obsessions sont des pensées ou des images récurrentes envahissant la pensée et qui créent de l'anxiété. La personne qui en est accablée fait des efforts pour ignorer, supprimer ou neutraliser ces pensées.
    Les compulsions sont des comportements répétitifs émis en réaction aux obsessions ou pour prévenir ou réduire un malaise, ou encore pour prévenir un événement malheureux.
    Le TOC entraîne un malaise important, prend beaucoup de temps (plus d'une heure par jour) ou interfère avec le fonctionnement normal d'une personne.
    Comme dans le cas de la phobie spécifique, la frontière n'est pas toujours nette : il y a les gens qui, par exemple, vérifient si leur porte est bien fermée 2 ou 3 fois et ceux qui souffrent de trouble obsessionnel compulsif et qui vont faire cette vérification 20 fois. L'individu souffrant d'obsessions compulsions reconnaît la nature irrationnelle ou excessive de ses comportements mais va souvent les cacher.
    Parmi les peurs les plus communes : la peur de la contamination (lavage des mains, douches à répétition), le besoin de placer les choses dans un certain ordre, la peur d'être violent.
    Environ 1.5% à 2.5%. de la population souffre de ce trouble.
    Un antidépresseur comme la sertraline améliorerait les TOC.
    Chez l'enfant ou l'adolescent, d'après une étude américaine récente, 10% des TOC ou tics auraient une origine infectieuse post streptoccocique : leur survenue est brutale, associée à des crises explosives de colère ; le diagnostic repose sur une prise de sang (ASLO, anticorps anti streptolysine) et le traitement sur les antibiotiques.

Traitements
    N'évitez pas les lieux ou les circonstances qui provoquent l'anxiété, mais affrontez les, en vous faisant éventuellement accompagner. En les fuyant vous aggravez les troubles.
    Eviter les excitants
    Essayer de vous exprimer, de vous confier (proche, ami, médecin)
    Psychothérapie classique et psychothérapie cognitivo-comportementale.
    Cure de relaxation.
    Activité physique quotidienne pour détourner l'esprit des préoccupations.

    Médicaments :
        * Petits moyens : magnésium, extraits de plantes
        *Les benzodiazépines : Eviter au long court (perte de mémoire, dépendance..). Très utile dans l'attaque de panique en sub lingual (sous la langue), plus rapide qu'une injection (alprazolam).
        *Pour diminuer l'anxiété tel le trac avant un examen : propanolol 40, à prendre 1/2 h. avant l'examen ou l'épreuve. (à essayer avant au moins une fois ! !). Ne provoque pas de somnolence.
        *Pour diminuer l'anxiété légère : buspirone, étifoxine.
        *Pour diminuer l'anxiété et calmer (possibilité de somnolence) : hydroxyzine 25 (sauf glaucome et prostate).
        *Si anxiété et dépression : anti-dépresseur sédatif (voir dépression)
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